Cela fait quelques semaines que je me réveille tôt le matin. J’aime assister au réveil du soleil. Comme toujours, avec des yeux de petite fille, je prends mon petit déjeuner en observant le lever du soleil de ce côté de la terre. Depuis très jeune, j’aime le soleil, la chaleur. La forte chaleur. Chaleur d’été. Normal, pour être née au printemps.
J’aime marcher aussi. Conduire ma voiture. Nager dans la piscine de la résidence où j’habite. J’aime chanter, écouter la musique, lire. J’aime venir en aide aux personnes en difficultés.
Tout me plaît dans la vie. J’essaye de profiter de toutes les facultés que cette vie m’a données. Et toujours, ou presque, je pense à ces personnes, que la vie prive d’une faculté. Je pense à eux. Je pense à ceux qui ne peuvent pas regarder les couleurs du lever du soleil et de son coucher au fond de l’horizon. Je pense à ceux qui ne peuvent pas écouter le chant d’un canari qui exprime son bonheur, même enfermé dans une cage. Je pense à ceux qui ne peuvent pas dormir au rythme des vagues sur le bord d’une plage de la méditerranée. Je pense à ceux qui ne peuvent pas chanter ou crier.
Je pense à tous ceux que la vie a privés d’une main, d’une jambe, ou parfois des deux mains, ou des deux jambes.
J’essaye de ne pas y penser. Mais je ne réussis pas.
Lorsque j’observe la société dans la rue, je me rends compte que la discrimination y règne. Nombreuses sont les personnes qui paraissent ne pas avoir de place dans la société actuelle.
Les médias ont leur part de culpabilité dans ce phénomène. Non seulement de grandes chaînes internationales ont leur part de culpabilité dans la dégradation des valeurs sociales, mais aussi, les entreprises internationales en sont responsables.
Aujourd’hui, la course vers l’argent, la grande voiture, le grand chalet, le dernier cri d’un portable, inutile dans la majorité des cas, etc…. nous fait vivre dans des sociétés injustes, rongées par l’individualisme, l’ignorance, l’égoïsme et l’indifférence.
Pendant que des millions de familles se débattent pour pouvoir vivre au jour le jour, les politiciens, eux, se font la guerre.
Ils s’attaquent, verbalement, sans qu’aucun ne présente un programme ou une série de solutions aux problèmes.
Le président du gouvernement espagnol est continuellement entrain de critiquer les discours des membres de son opposition. Et l’opposition, elle, critique de plus en plus ce président du gouvernement qui aurait mieux fait, pour paraître cohérent, nationaliste et patriote, de démissionner, il y a bien longtemps.
Pendant ce temps, la situation se dégrade de plus en plus. Le peuple lutte. Et les grands regardent.
Un changement est indispensable, en Espagne, parce que tout changement, motive. Mais, bien que les acteurs changent, la scène, elle, sera toujours la même.
Il faudra de longues années pour accorder d’importantes subventions pour l’investigation scientifique, pour l’aide des personnes privées d’une faculté, et pour le développement des infrastructures nécessaires pour ces personnes.